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La pizza un aliment ultra consommé mais avant tout, ultra transformé

La pizza un aliment ultra-consommé mais avant tout, ultra-transformé

 

On vous en parlait dans notre précédent article sur le flexitarisme, aujourd’hui on vous explique tout sur les aliments ultra-transformés.

 

« Aliments ultra-transformés », qu’est-ce que ça signifie ?

La notion « d’aliment ultra-transformé » de plus en plus populaire ces dernières années, fait l’objet de nombreuses controverses.

Selon la définition la plus récente, les produits ultra-transformés se caractérisent par leurs  formulations industrielles élaborées, contenant au minimum 5 ingrédients tels que des graisses, du sucre, du sel et surtout des additifs. Ces additifs, non utilisés en cuisine domestique, servent à imiter les propriétés naturelles des aliments bruts ou à masquer des saveurs non désirées. Parmi les additifs les plus courants, on retrouve les colorants, les exhausteurs de goût, les conservateurs, les émulsifiants, les acidifiants…

La classification NOVA, développée depuis 2009 au Brésil, répartit les aliments en 4 catégories. Ils sont classés selon la nature, le degré et la fonction de leur transformation, en voici la liste :

  • 1er Groupe : les aliments frais ou peu transformés par des procédés visant à préserver leurs propriétés naturelles (ex : fruits et légumes frais, lait…)
  • 2ème Groupe : les ingrédients culinaires transformés afin de les rendre utilisables pour cuisiner les aliments du groupe 1 (ex : huiles végétales, beurre, sel…)
  • 3ème Groupe : les aliments transformés pour prolonger leur durée de conservation ou améliorer leurs qualités organoleptiques. Ils sont produits à partir d’ingrédients des groupes 1 et 2 (ex : légumes et poissons en conserve, fruits au sirop, fromages, pain frais…)
  • 4ème Groupe : les aliments ultra-transformés qui sont souvent peu chers, à longue durée de vie, sensoriellement attractifs et prêts à consommer (ex : certains plats préparés, snacks salés ou sucrés, barres chocolatées, céréales pour enfants, confiseries, sodas…)

Prenons l’exemple d’une pomme à l’état brut. Il s’agit d’un aliment frais ou peu transformé. En l’écrasant et en rajoutant du sucre, on obtient une compote considérée comme un aliment transformé. Si on rajoute des acidifiants et autres additifs, cette compote entre dans la catégorie des aliments ultra-transformés.

 

 

Qu’en est-il de leur consommation ?

Les aliments ultra-transformés apporteraient 50 à 90 % des nutriments (protéines, lipides et glucides) dans les pays d’Europe centrale et du nord. La recommandation du groupe NOVA de supprimer ces produits de notre alimentation semble donc incompatible avec nos habitudes de consommation. Cette consommation de produits ultra-transformés est de plus en plus importante. C’est le reflet de nos nouveaux comportements alimentaires résultant de l’évolution de notre mode de vie au fil des décennies.

En effet, la prise des repas, tant sur la durée, l’horaire, l’environnement et le contenu de celui-ci, s’est beaucoup transformée. Ceci, à cause des contraintes de temps, de rythme de travail, de l’appauvrissement des compétences culinaires mais aussi par l’offre accrue de produits raffinés. L’ensemble de ces éléments peuvent conduire à une simplification des repas et à une moindre variété alimentaire.

 

Quelles sont les conséquences des ces aliments sur notre santé ?

Ces aliments sont souvent riches en graisses, notamment en acides gras saturés, en sucres et en sel. Alors, lorsqu’ils sont consommés en excès, ces aliments peuvent favoriser le risque de certaines maladies chroniques. Le surpoids et l’obésité, le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie en sont des exemples. Récemment, l’étude Nutrinet a observé qu’une consommation importante d’aliments ultra-transformés était liée à un risque accru de maladies cardiovasculaires. A contrario, ils sont souvent pauvres en minéraux, vitamines et fibres, pourtant bénéfiques à notre santé.

De plus, ces produits possèdent souvent un nombre important d’ingrédients. Parmi ceux-ci, les additifs sont souvent pointés du doigt pour leurs possibles effets néfastes sur la santé. Il faut savoir que ces derniers sont réglementés au niveau européen et possèdent une limite maximale de sécurité, afin que l’additif n’entraîne aucun risque préjudiciable pour la santé du consommateur.

En revanche, ces risques sont évalués pour chaque additif, indépendamment les uns des autres. Nous ne connaissons donc pas leurs réactions dans un même produit ou dans des produits différents ingérés ensemble.

 

Comment repérer les aliments ultra-transformés ? 

Il n’est pas évident de différencier les aliments ultra-transformés des aliments transformés en supermarché. La différence se situe surtout au niveau de leur composition. Un aliment industriel, avec une liste considérable d’ingrédients et la présence de plusieurs additifs, est considéré comme ultra-transformé. En effet, plus il y a d’ingrédients, plus le produit est modifié.  Nous vous donnerons dans notre prochain article toutes les clés pour apprendre à déchiffrer les étiquettes !

Sachez que les ingrédients sont énumérés par ordre décroissant de leur poids initial. Cela signifie que le premier ingrédient est celui dont la quantité est la plus importante lors de la fabrication du produit, par rapport aux ingrédients suivants, et ainsi de suite. Concernant les additifs, rien de plus simple pour les repérer sur un emballage : ils sont indiqués dans la liste des ingrédients (souvent à la fin) par la lettre E suivie de 3 chiffres. Soyez vigilant aux dénominations attrayantes mises en avant sur un produit !

Un produit « allégé en sucres » ou « en gras » ne veut pas dire allégé en calories, ni sans additifs destinés à intensifier le goût. De même que la dénomination « sans conservateur » ne signifie pas que le produit est dépourvu d’autres additifs.

 

Comment limiter notre consommation des produits ultra-transformés ?

Afin de limiter sa consommation d’aliments ultra-transformés, veillez à choisir des produits avec une liste d’ingrédients la plus courte possible et avec peu voire pas d’additif. Privilégiez les aliments bruts, qui n’ont pas ou peu subi de transformation comme les fruits et légumes frais, les viandes, poissons et œufs frais, le lait, le riz, les épices…  Favorisez les produits de base transformés comme la farine, les pâtes, l’huile, le beurre…

Pour vous aider dans l’identification de ces aliments, notre conseil : l’application smartphone «Scan’Up». Cette appli détermine, en scannant un code barre, le degré de transformation d’un produit. Le calcul de ce score s’est inspiré de la classification NOVA.

Retrouvez la classification NOVA de votre produit en le recherchant sur le site openfoodfact.org.

Vous l’aurez compris, la meilleure solution à la réduction des produits ultra-transformés demeure le fait-maison. Contrairement aux idées reçues, un repas fait-maison, à l’aide d’ingrédients bruts, ne coûte pas plus cher qu’un plat industriel. En revanche, cela demande un minimum de temps de préparation, très variable selon les recettes.

Pour avoir des idées de menus et de plats, rendez-vous ici. Si vous disposez de peu de temps, l’option « repas express » est disponible. Ainsi, le site vous fournit des recettes rapides à réaliser.

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